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Les consultants informatiques indépendants, que l’on appelle aussi freelances informatiques, trustent l’actualité et font fantasmer les jeunes développeurs. De l’autre côté, le bon vieux CDI fait de la résistance, notamment pour être serein chez le banquier. Quelles sont les différences réelles entre les deux statuts ? Sur quoi se baser pour faire son choix ou changer de statut après quelques années avec l’un ou l’autre ? Voilà de quoi réfléchir et faire, éventuellement, pencher la balance du côté CDI ou freelance.
Ces dix dernières années, les professionnels du numérique, à commencer par les développeurs, ont révolutionné le statut de travailleur indépendant. Devenu tendance, porté par les opportunités de travail dans la plupart des secteurs, le freelancing a aussi émergé grâce aux plateformes de mise en relation avec les entreprises.
Le lien n’a jamais été aussi simple entre les indépendants et les entreprises. Mieux que cela encore, ce ne sont plus les freelances informatiques, dont les développeurs, qui cherchent les entreprises qui auraient besoin d’eux, mais l’inverse. Leur transformation digitale nécessite en effet des experts, parfois pendant un temps déterminé qui s’adapte à de tels profils.
Les diverses études de Malt, plateforme spécialisée dans les freelances du numérique, ont permis de réaliser une cartographie complète de leur évolution. En 10 ans, leur nombre a ainsi augmenté de 145 % en France pour atteindre 930 000 freelances de la Tech en 2019. À titre de comparaison, aux États-Unis, les freelances représentent déjà 35 % des actifs. Ce qui est cependant plus compréhensible sachant qu’un contrat de salarié outre-Atlantique n’offre pas plus de garanties.
Parmi tous ces profils, il existe des statuts différents qui recouvrent autant de diversités financières : être autoentrepreneur, en SASU, en EURL, EIRL, etc.
Le premier avantage au statut de freelance est de pouvoir choisir pour quelle raison se lever le matin. Autrement dit, vous avez la possibilité de sélectionner vos clients, vos projets, selon votre spécialisation. Vous êtes aussi libre de déterminer le montant de votre TJM (tarif journalier moyen), de développer votre spécialisation. Enfin, en principe, vous avez la main sur votre organisation et pouvez établir votre planning. Cerise sur le gâteau, vous pouvez faire du télétravail et pourquoi pas en co-working. En résumé, vous êtes votre propre patron.
Pendant longtemps le statut de freelance semblait pour certains esprits perplexes le pire des scénarios financiers. Mais le temps où les freelances étaient payés au lance-pierre est bien révolu. Les développeurs en particulier parviennent à se reverser l’équivalent d’un salaire très intéressant. Atteindre ou dépasser 70 000 € net par an n’est, en tout cas actuellement, plus exceptionnel. À cela s’ajoute la possibilité de déduire les frais professionnels (notamment TVA) selon le statut. Dans le même temps, il est important de déterminer en amont, selon son statut, quelles seront les charges et diverses taxes à payer. Pour une entreprise sous le statut SASU par exemple, les charges sont très élevées, jusqu’à plus de 65 % de charges sociales sur les montants perçus.
Le statut de freelance oblige à devenir polyvalent, entre le travail en lui-même, la partie administrative et organisationnelle. Il permet aussi de réaliser son souhait d’entreprendre et, d’une manière générale, d’être reconnu en tant qu’expert sur le marché.
Bien sûr, le statut freelance n’a pas que des qualités et, plus encore, il ne convient pas à tout le monde. Pour se lancer, vous devez avoir un minimum d’expérience. Pour un CDI aussi, certes, mais être freelance demande avant tout de prouver une expertise. C’est pour cette raison que les entreprises font appel à ce type de profil, et cela est d’autant plus vrai dans le développement web.
Si vous avez déjà de l’expérience, d’autres inconvénients peuvent freiner vos envies de liberté :
En tant que freelance, vous devez tout porter sur vos épaules, ce qui nécessite une autodiscipline constante (pour livrer dans les délais, faire sa comptabilité, etc). Devenir travailleur indépendant entraîne une perte de lien social et un isolement qu’il faut savoir anticiper. En cela, le statut convient parfois mieux à des personnes introverties ou, à l’extrême inverse, à des professionnels extravertis qui sauront comment sortir de l’ornière de la solitude. Enfin, le freelancing est souvent marqué par un manque de considération : une entreprise fait appel à vous et aussitôt la mission terminée, le lien se rompt. Heureusement, cela n’arrive pas systématiquement.
Être indépendant demande d’acquérir en permanence de nouveaux clients. Cela implique de savoir se vendre, de négocier et de défendre ses intérêts. Vous avez également l’obligation de vous spécialiser pour être attrayant. Enfin, n’oubliez pas tous les aspects de comptabilité, de gestion de projets et des contrats clients qui demandent du temps. Et si vous avez la chance de beaucoup travailler, apprêtez-vous à ne pas vraiment souffler les soirs et les week-ends…
Celle-ci n’est pas forcément financière. Beaucoup de développeurs freelances gagnent très bien leur vie. Et pourtant ! Allez demander un prêt bancaire avec ce statut, ou convaincre un propriétaire. Rien n’est impossible, mais sans le sésame CDI, les portes se referment vite. Et ce n’est pas le seuil écueil : être freelance, c’est aussi abandonner les avantages des entreprises (CE, mutuelle). Enfin, et plus encore qu’en étant salarié d’une entreprise, le freelancing induit l’insécurité des revenus, qui empêche de se projeter, et un chômage inexistant en cas de perte d’activité.
Les avantages et les inconvénients du CDI ne sont pas aussi larges que ceux du statut freelance, mais ils peuvent suffire à se lancer… ou à tourner les talons.
Depuis les différentes crises qui ont secoué le marché de l’emploi, la plupart des actifs considèrent encore le CDI comme le Graal.
Être salarié en contrat à durée indéterminée garantit – a priori – un emploi sûr et par conséquent des revenus stables sur le long terme. L’entreprise apporte aussi des avantages incomparables : une mutuelle, le droit au chômage par ses cotisations, qui comprennent aussi la retraite et la prévoyance.
Voilà bien un avantage que les freelances ne voleront pas aux salariés, la promotion au fil des ans. Le freelance est chef de lui-même. Il peut évoluer en matière d’expertise, mais il ne peut pas occuper un nouveau poste plus élevé dans la hiérarchie. Un salarié peut quant à lui faire une carrière ascendante au sein de l’entreprise, ou même en évoluant de poste en poste ailleurs. Il peut régulièrement négocier son salaire à la hausse.
Dans l’entreprise, en règle générale, les process sont définis.
En plus des avantages à long terme comme les cotisations le permettent, l’entreprise met souvent en place un Comité d’entreprise et tout ce que cela suppose : réductions, concerts, chèques cadeaux, vacances etc. Ou encore les tickets restaurant, l’accès facilité aux formations, le remboursement des transports, parfois même un accès à une salle de sport, etc.
Par ailleurs, il est de plus en plus facile de négocier du télétravail avec sa direction . Le remote tend à se démocratiser et n’est plus réservé qu’aux seuls freelances.
Discuter à la machine à café, travailler en équipe, voilà le fondement du travail en entreprise. Lorsque tout se passe bien évidemment, il s’agit d’un lieu de convivialité, de bien-être et de reconnaissance des tâches accomplies.
Le CDI plaît aux parents, aux propriétaires et aux banquiers, mais il a aussi quelques inconvénients…
Vous êtes salarié d’une entreprise, autrement dit cela est acté de manière contractuelle. Vous devez donc obéir aux règles. Si vous souhaitez partir, vous serez soumis à un préavis de rupture de contrat. De plus, l’engagement s’avère plus long mais avec moins de diversité dans les missions généralement. Autrement dit, si vous êtes freelance et que l’ennui vous guette sur un projet, il s’achèvera … Ce n’est pas le cas en CDI. Ce contrat entraîne aussi, par définition, moins de liberté, que ce soit dans le planning ou les choix techniques et managériaux imposés.
Être en CDI, c’est devoir obéir à un N+1, à un patron et savoir être diplomate pour ne pas se mettre à dos ses collègues. Mais être freelance demande aussi d’avoir un certain sens de la diplomatie…
La culture et l’image de l’entreprise, avec leurs codes et parfois même leurs rituels – onboarding, team building, etc. -, ne séduisent pas tous les profils. Les personnalités réfractaires à la notion de groupe ont d’ailleurs plus souvent tendance à choisir l’univers freelance. Les autres se sentant au contraire parfaitement à leur aise dans celui du CDI.
Pour choisir votre prochain contrat, freelance ou CDI, posez-vous surtout les bonnes questions : êtes-vous heureux dans votre poste actuel ? Quelles sont vos forces et faiblesses ? Avez-vous l’âme d’un entrepreneur ? Avez-vous assez de compétences techniques et un réseau assez étendu ? Quelles sont vos priorités professionnelles et personnelles ?
Selon votre métier technique : développeur front, back, devOps, data analyst, UX/UI designer, les contrats freelances sont plus ou moins nombreux. Pour en discuter au cas par cas, n’hésitez pas à contacter gratuitement un de nos experts qui vous fera un retour personnalisé 🙂
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